Lorsque le maire instaure une procédure facultative pour prendre un arrêté de police, il doit la respecter Abonnés
Selon lui, le maire a bien mis en demeure la procédure contradictoire préalable. Mais le règlement communal des étalages et terrasses prévoyait également l’accomplissement d’une autre obligation, à savoir la délivrance « d’une mise en demeure de se mettre en conformité dans un délai donné, à peine de suppression de l'autorisation d'occupation ». Or, le maire a omis de réaliser cette formalité. Pour les juges, les arrêtés de police doivent être pris selon les formes et conformément aux procédures prévues par les lois et règlements. Lorsqu’un vice « affecte le déroulement d'une procédure administrative préalable, suivie à titre obligatoire ou facultatif, ce vice entache l’arrêté de police d’illégalité s'il ressort des pièces du dossier qu'il a été susceptible d’exercer une influence sur le sens de la décision prise ou qu'il a privé les intéressés d'une garantie ». En l’espèce, le boulanger a bien été privé d’une garantie. L’arrêté d’abrogation du maire est annulé et le boulanger peut occuper à nouveau le domaine public. Le maire doit refaire une procédure, qui comportera ici une mise en demeure ainsi qu’une procédure contradictoire préalable.
CAA de Paris, n° 15PA00838, 22/06/2017.
Antoine Laloy le 01 septembre 2017 - n°21 de Police municipale et Pouvoirs de police du maire
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