L’exploitant d’un salon de thé bénéficie d'une autorisation d'occupation du domaine public de 26 places assises réparties sur le pourtour de la fontaine d’une place publique. Mais, chaque année, le maire édicte un arrêté réglementant la circulation et le stationnement pour faciliter la circulation des piétons à l’occasion d’une fête communale. Cet arrêté met à la charge des restaurants, des cafés et des salons de thé l'obligation de laisser un couloir d'accès aux piétons sur la voie publique, large de 2 mètres. Le commerçant constate une baisse de son chiffre d’affaires durant la fête et estime que la commune en est responsable compte tenu de l’arrêté annuel. Certes, un arrêté de police du maire peut « ouvrir droit à réparation sur le fondement du principe de l'égalité devant les charges publiques au profit de personnes qui, du fait de leur application, subissent un préjudice anormal et spécial ». Mais, la cour rejette la demande du commerçant. Il s’avère que la fête locale annuelle existe depuis plusieurs décennies et ne dure que 5 jours. De plus, le commerçant indique lui-même que son chiffre d'affaires repose principalement sur une clientèle d'habitués. Dès lors, le préjudice qu’il subit ne présente pas un caractère anormal et spécial.
CAA de Bordeaux, n° 12BX03019, 17/02/2014.
Antoine Laloy le 01 décembre 2016 - n°13 de Police municipale et Pouvoirs de police du maire