Un administré obtient un permis de construire pour créer une réserve sur sa terrasse. Il adresse à la commune une déclaration d’achèvement de travaux. Des agents se rendent sur place pour contrôler la conformité des travaux réalisés avec le permis délivré, mais ils constatent que l’administré a en réalité édifié un logement. Ce dernier fait l’objet d’une verbalisation, qu’il conteste. À cet effet, l’administré estime que l’infraction est prescrite. Les juges rappellent que le délai de prescription court à compter de la date à partir de laquelle « l'immeuble est en état d'être affecté à l'usage auquel il était destiné ». Dans cette affaire, l’administré ne peut pas se prévaloir d’une quelconque prescription. Il est condamné à 1 500 euros d’amende et à remettre les lieux dans leur état d’origine.
À savoir : « le fait d'exécuter des travaux (…) en méconnaissance (…) des prescriptions imposées par un permis de construire, de démolir ou d'aménager ou par la décision prise sur une déclaration préalable est puni d'une amende comprise entre 1 200 € et un montant qui ne peut excéder, soit, dans le cas de construction d'une surface de plancher, une somme égale à 6 000 € par m2 de surface construite, démolie ou rendue inutilisable (…), soit, dans les autres cas, un montant de 300 000 €. En cas de récidive, outre la peine d'amende ainsi définie un emprisonnement de six mois pourra être prononcé » (art. L. 480-4, code de l’urbanisme).
Cour de cassation, n° 17-81896, 16/01/2018.
Kelly Pizarro le 03 avril 2018 - n°28 de Police municipale et Pouvoirs de police du maire