La présidente du SDIS prononce la radiation d’un sapeur-pompier volontaire. Celui a effectivement consommé de l’alcool, au point de s’être trouvé en état d’ébriété. Il a ensuite insulté son supérieur qui lui demandait de quitter sa tenue de travail et de rentrer à son domicile. Des témoignages circonstanciés et concordants de plusieurs sapeurs-pompiers démontrent que l’intéressé a consommé de l’alcool à l’intérieur de la caserne au cours de son astreinte, qui a débuté à 14 h, et qu’il s’est par ailleurs trouvé dans un état d’ébriété tel qu’il a dû faire annuler (à 17 h) la garde du soir. Il est resté par la suite dans l’enceinte de la caserne, obligeant certains de ses collègues à le contenir jusqu’à 21 h, après s’en être pris à une décoration de son commandant qui lui faisait des remontrances sur son attitude. Si l’altercation a eu lieu après la fin de son astreinte, à 17 h, l’intéressé a néanmoins nécessairement consommé de l’alcool durant son temps de travail. Il se trouvait toujours en tenue de sapeur-pompier à l’intérieur de la caserne au moment de l’incident et ce, alors même qu’il n’était plus en service. Les faits reprochés sont donc établis et la faute du sapeur-pompier est bien de nature à justifier sa radiation.
Conseil : il importe d’afficher de manière visible le code de déontologie de la police municipale dans les locaux de la brigade.
Attention : le procureur peut, dans une telle situation, décider de retirer son agrément à l’intéressé.
CAA de Toulouse, 6 février 2024, n° 21TL04684.
Jean-Philippe Vaudrey le 20 mars 2025 - n°153 de Police municipale et Pouvoirs de police du maire