Un maire prend un arrêté pour rendre obligatoire l’élimination des déchets générés par l’utilisation des pesticides. Son arrêté impose que les pesticides ne doivent générer aucune nuisance sur les parcelles riveraines. Il s’appuie sur le pouvoir de police municipale et sur l’article L. 2212-2 du CGCT, qui l’autorise, notamment, à prendre des mesures pour « 5° prévenir, par des précautions convenables, et faire cesser, par la distribution des secours nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les pollutions de toute nature, tels que (...) les maladies épidémiques ou contagieuses, les épizooties, de pourvoir d'urgence à toutes les mesures d'assistance et de secours et, s'il y a lieu, de provoquer l'intervention de l'administration supérieure » (art. L. 2212-2, CGCT). Pour les juges, le maire n’était pas compétent : aux termes de l’article R. 253-1 et svts du code rural, l’Etat dispose d’un pouvoir de police spéciale sur les pesticides. Cet article fait obstacle à la mise en œuvre du pouvoir de police municipale.
Remarque : en cas de problème avec l’usage des pesticides, contacter le préfet.
Tribunal administratif de Cergy-Pontoise, 21/10/2021, n° 2105902.
Jean-Philippe Vaudrey le 10 février 2022 - n°84 de Police municipale et Pouvoirs de police du maire