Utiliser de fausses plaques d’immatriculation justifie un refus d’agrément Abonnés
Dans cette affaire, le préfet a constaté que l’intéressé avait fait l’objet de condamnations pénales après avoir utilisé de fausses plaques d’immatriculation et pour des faits de transport illégal d’armes. Pour sa défense, le policier argue que les condamnations n’ont pas donné lieu à une inscription sur son casier judiciaire et que les faits sont anciens.
Mais les juges rappellent qu’un policier municipal doit satisfaire aux exigences prescrites par le code de déontologie des agents de police municipale.
A ce titre, « l’agent de police municipale est intègre, impartial et loyal envers les institutions républicaines. Il ne se départit de sa dignité en aucune circonstance. Il est placé au service du public et se comporte de manière exemplaire envers celui-ci. Il accorde la même attention et le même respect à toute personne et n’établit aucune distinction dans ses actes et ses propos de nature à constituer une discrimination ».
La cour d’appel administrative de Toulouse relève que les faits sont récents et contreviennent à l’exigence d’honorabilité du policier qui se caractérise par la confiance qu’il doit inspirer, mais aussi sa fiabilité et son crédit. En l’espèce, ces agissements délictueux ne permettent pas l’obtention de l’agrément. La requête est par conséquent rejetée.
CAA de Toulouse, 14/11/2023, n° 22TL2009.
Jean-Philippe Vaudrey le 22 février 2024 - n°129 de Police municipale et Pouvoirs de police du maire
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