Une brigadière-chef principale présente une demande de mise en disponibilité de trois ans pour convenances personnelles, qui lui a été accordée. Elle sollicite par la suite sa réintégration en raison d’une vacance de poste, mais celle-ci lui est finalement refusée par le maire. L’agent attaque ainsi ce refus de réintégration. Selon les juges, le fonctionnaire ayant bénéficié d’une disponibilité pour convenances personnelles d’une durée de moins de trois ans a le droit, sous réserve de la vacance d’un emploi correspondant à son grade, d’être réintégré à l’issue de sa disponibilité, y compris lorsque l’il demande à être réintégré avant le terme de la période pour laquelle il a été placé en disponibilité. La collectivité est tenue de lui proposer l’un des trois premiers emplois devenus vacants. Par ailleurs, si le fonctionnaire ne dispose pas d’un droit à être réintégrer à la suite d’une disponibilité pour convenances personnelles d’une durée de moins de trois ans, la collectivité doit néanmoins, dans ce cas, justifier son refus de réintégration par un motif tiré de l’intérêt du service. Or, dans notre affaire, la décision du maire est bien prise dans l’intérêt du service, de telle sorte que les juges rejettent la requête.
CAA de Nancy, 9 novembre 2023, n° 21NC02456, Inédit au recueil Lebon.
Jean-Philippe Vaudrey le 23 janvier 2025 - n°149 de Police municipale et Pouvoirs de police du maire