L’état est tenu d’indemniser la commune en réparation des dégâts commis par des manifestants Abonnés
Au cours des troubles survenus dans la nuit du 18 mars 2024, un groupe d’individus a cette fois-ci pénétré dans une grande surface pour déposer ensuite des briques de lait sur la route. Selon la loi, « le fait, en vue d’entraver ou de gêner la circulation, de placer ou de tenter de placer, sur une voie ouverte à la circulation publique, un objet faisant obstacle au passage des véhicules ou d’employer, ou de tenter d’employer un moyen quelconque pour y mettre obstacle, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 4 500 euros d’amende » (article L. 412-1 du code de la route). Toutefois, les juges estiment que « lorsque le dommage invoqué a été causé à l’occasion d’une série d’actions concertées ayant donné lieu sur l’ensemble du territoire ou une partie substantielle de celui-ci à des crimes ou délits commis par plusieurs attroupements ou rassemblements et que les conditions d’application de l’article L. 211-10 du code de la sécurité intérieure ne sont pas réunies, la responsabilité de l’État peut être engagée sur le fondement de la responsabilité sans faute si le dommage indemnisable présente le caractère d’un préjudice anormal et spécial ». Il en résulte que les juges rejettent cette seconde demande indemnitaire de la commune.
Tribunal administratif de Caen, 24 mai 2024, n° 2102567.
Jean-Philippe Vaudrey le 20 février 2025 - n°151 de Police municipale et Pouvoirs de police du maire
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